Destination.Ailleurs

A la lettre L,

La première nuit où il a fallu que j'enfile une culotte pour dormir, cette semaine, je me suis dit que j'allais pas y arriver.
C'était la première fois que je me sentais prisonnière dans ce sous vêtement.
Les sensations étaient complètement différentes. Désagréables, presque.
Encore quelques jours et la fin de mes problèmes de fille me permettra de recouvrir ma liberté de mouvement. Entière.


J'aime bien cliquer sur les articles présents sur la page d'accueil de Cow'. Souvent, sans faire attention, je tombe sur les mêmes blogs. J'aime bien les lire et les retrouver par hasard.
Et là, j'ai lu plein d'articles qui m'ont interpellé.
Et puis, sans y faire trop attention, j'ai capté le mot "vague". Se faire renverser par une vague.

Et j'ai réalisé que j'avais écrit pendant mes trois semaines loin de tout. 

Mais pour en revenir au mot "vague", je me suis brutalement souvenue de cette journée incroyable.
L'une des plus belles surement.
La notion de beauté varie pour chaque alors la mienne sera forcément différente.
Mais quand même.

Pour je ne sais quelle raison, on avait réussi à secouer les sédentaires quinquagénaires pour rallier la plage en fin d'après midi.
On a du arriver vers 16 heures, je crois.
J'étais avec mon père, on marchait en tête, sans trop parler. J'avais vu les rouleaux depuis la plage.

Ah si, voilà! On avait quitté la maison parce que le vent était trop fort et qu'on ne voulait pas rester enfermé. Alors descendre à la plage nous permettait d'avoir moins de vent et donc de rester en plein air.

Bref, on est arrivé sur la plage. Blindée.
On n'avait jamais vu la plage aussi remplie. Les gens allaient jusqu'à s'entasser contre les piquets en bois délimitant une sorte de haie de séparation d'avec le parking. On est arrivé et on s'est dit qu'à cinq, on trouverait jamais d'espace assez grand. Mais finalement, on a trouvé. On s'est installé.
Et mon frère et moi avons filé tête baissée dans la mer.

On s'est pris une claque monumentale. Le froid, les rouleaux, les gens. On s'est fait balayé à la première vague.
Et c'est là, je crois, à l'instant même où je roulais cul par dessus tête dans les rouleaux que j'ai été pleinement heureuse.
Mangée par l'adrénaline. Ballotée dans tous les sens.

Disons que la mer, plate et calme, c'est bien le matin à huit heures quand il n'y a que les bambins et les papis. Que le soleil se lève à peine.
Disons que la mer, déchainée et bien violente, c'est bien au moins une fois dans le séjour.

çà devait faire des années que je ne mettais pas retrouver à plonger dans les vagues.

Quand j'étais gamine, on louait tous ensemble une maison au bord de la mer. Le genre de baraques magnifiques et paradisiaques.
Une bloc de cinq maisons mitoyennes. Où, dans chaque, on pouvait entrer à quinze facile. Y'avait la voisine et les voisins. Le cours de tennis, le trapèze et les buissons de rhododendrons.

Et dans ces années là, je partais en expédition avec mon cousin. On était les plus téméraires, les plus diaboliques, les plus débrouillards. Les plus pénibles à surveiller pour les parents aussi. Mais mon père était bon nageur et en ce temps là, il était aussi notre ange gardien. Lol. Mais en fait, non, sans rire.

Et je me souviens que les vagues, on plongeait à l'intérieur. Elles étaient tellement grosses qu'elles nous dépassaient et qu'on se retrouvait à les casser pour sortir de l'autre côté, le souriant Dents du Bonheur triomphant, cinq secondes avant de se faire engloutir par la suivante. Ah çà, on avait fière allure en sortant de l'eau, crachant, toussant, riant à ne plus pouvoir finir.

Ce moment là, il est unique.

Et dix ans plus tard, çà a pas changé.

J'ai beau faire un mètre quatre vingt quatre, les vagues me dépassaient. Et les courants étaient épuisants à combattre.

Je me souviens qu'on faisait les étoiles de mer, jusqu'à se retrouver la tête presque en bas et les pieds presque que tout en haut. Qu'on les a pris de face, de côté, de dos. Que je perdais mon maillot. Haut comme bas, tout fichait le camp à chaque passage en machine.

Et c'était quand je me laissais noyée que je me sentais le mieux. Parce que j'étais bousculée. Qu'enfin, je ne maitrisais plus rien. Dans ces rares moments où je lachais prise et me laisser balloter. Nord sud, terre mer. Y'avait plus rien sinon mes paupières fermées et tout mon corps.

Ouais, dans ces moments là, je sentais tout mon corps.

Y'en a une qui m'a longuement mise KO par contre. Tellement que mon père s'est inquiété.

Mais on avait l'air stupide, à crier gesticuler, rire. On a même fait des équipes. J'ai récupéré quelques bonhommes un peu égarés et on se retrouvait toujours à sortir la tête de l'eau avec les mêmes gens. Chacun sa parcelle et quelques fous rires en commun.

Ouais, on était con. Tout le monde était con dans ce moment là. Et encore plus, les gens qui restaient prostrés sur leur serviette, les lunettes hors de prix sur le nez, la critique sur le bout de la langue et le visage méprisant.

C'est bête, une plage avec des gens dessus.

Et ce soir là, on est resté très tard sur la plage. A faire des roues, des jeux de carte, quelques échanges de balles. On voulait pas remonter. Une plage bien, c'est une plage qui se vide le soir.

J'ai envié ce couple qui est venu dîner d'un sandwich et d'une bouteille de vin, assis sans manière dans le sable, face à la mer.

Je me suis dit que je le ferai un jour. Avec un Lui, peut être.

Et que rien ne changerait. Que jamais je me laisserai faire par la masse qui veut que " les vagues, c'est dangereux. çà casse le brushing et c'est vraiment trop violent ". Gna gna gna.

Si un jour de grosse mer, je reste sur ma serviette, la bouche pincée et le jugement affuté, claquez moi.

Et aujourd'hui, il fait un temps estival. Sans rire. Alors tout çà mélangé, çà fait que.. piouf, l'été revient un peu.

Et ma matinée Piscine aussi.

Forcément que le moral remonte en flèche. Et que je réalise qu'il va bientôt falloir que j'écrive cette matinée. Ce que je n'ai toujours pas fait.

Et je publierai les textes que j'ai écrit là bas aussi.
Et la Fin, c'est Maintenant.
Finalement.
Ma première fois. 
Quand j'ai utilisé mes mains pour me faire l'amour. 
La première fois où je me suis fait l'amour.

Cette phrase provient d'un blog qui m'a toujours fascinée et gênée.
Et sur ce blog, se trouvait ce bout de phrase " je me fais l'amour ". Avant, après, je m'en souviens plus. Une histoire de mariage.
Et c'est vrai que c'est. Exactement çà. Dit de manière élégante. 

Comment peut-on raconter sa première fois, au juste ? 
Là encore, pas vraiment de mode d'emploi. Des planches branlantes, quelques souvenirs et une bonne dose d'équilibre.

Alors, soit. 
Elle doit rester quelque part.
Alors, elle restera là. Ma première fois.
( Pensée : en espérant que çà ne soit pas ma seule.. )

J'étais allongée, excitée par les lectures que je venais d'avoir juste avant. Lectures pourtant très correctes. Mais..
J'ai toujours eu du mal à associer la masturbation et les doigts. Et pourtant, chacun des récits que j'ai lu me racontait une histoire de mains. 
Alors, cette nuit, j'ai décidé d'essayer. Parce qu'après tout, elles y sont arrivées.
Et ces femmes semblaient si libres, assumées, bien dans leur peau et leur vie intime. çà me faisait envie. Être comme chacune de ses femmes.
Et elles le disaient bien. Ce n'était pas sale. Un simple jeu avec leur corps. Avec mon corps.
Alors, j'ai posé mes mains. Tranquillement. Calmement.
Pour sentir mon corps. Être à son écoute, son toucher.

J'ai commencé par caresser mes seins, en bloquant mon impatience. A l'écoute, toujours.
Et puis, tranquillement, je les ai fait glissées le long de mon ventre. Une sensation croissante, presque douloureuse. 
En évitant soigneusement, j'ai caressé l'intérieur de mes cuisses. Sensible à la pression de mes ongles dans la peau.
Mon bas ventre s'est réveillé. 
J'ai glissé jusqu'à l'aine et je me suis dirigée du bout des ongles jusqu'aux lèvres.
La sensation devint douloureuse. Nettement. 
Les lèvres sont extraordinairement sensibles et érogènes. Alors, je me suis amusée.
Pied de nez à mon impatience.
Aux sensations s'ajoutaient des images toujours plus prononcées augmentant creshendo mon excitation.
Quand j'ai commencé à sentir poindre un plaisir très léger, mes cuisses se sont ouvertes un peu plus.
Dans le même temps, j'avais fini de jouer et mon impatience gagnait peu à peu. Alors, j'ai posé un doigt sur mon clitoris. Doucement.
Pour me mordre les lèvres dans la seconde.
Mon autre main glissait de mon sexe jusqu'au milieu des seins pour revenir par le même chemin. Encore et encore. Tranquillement. 
Décharge sur décharge. 
J'avais envie, envie, envie, envie, envie, maintenant.

Alors, j'ai tourné. Doucement puis plus vite.
Mes hanches ont commencé leur va-et-vient et à chaque fois que je pointais vers le haut, mon clitoris s'enfonçait sur mon doigt.
Toujours, toujours, toujours plus fort.

Les images aidant, j'ai commencé à partir. Et dans le même temps, j'avais du mal à croire à ces sensations incroyables.
Je suis partie loin jusqu'à revenir brutalement à moi au moment où les cuisses serrées sur mes doigts, le clitoris appuyé contre mon doigt, je me suis sentie venir. Une vague qui ne voulait pas s'arrêter. Et j'ai dit " Pas encore ".

Un orgasme. L'Orgasme. Celui que je n'avais jamais eu et que je chercherai toute ma vie.
Le plaisir. qui a duré pendant bien dix immenses secondes pendant lesquelles j'ai cru que j'allais mourir. Que je m'étais bloquée et que j'allais rester ainsi toute ma vie.

C'est pas descriptible, le plaisir. C'est flou, c'est vague. C'est immense. çà ne devrait pas être aussi court. C'est la définition même de la vie.

Cette nuit là, j'ai découvert le Plaisir. Le vrai. Le plus fort.
J'ai surement eu des orgasmes aussi fort les toutes premières fois où je me suis masturbée. C'était le temps de la découverte.
Mais après, l'habitude aidant, j'ai perdu en intensité et en excitation.

J'ai découvert aussi que finalement, femmes et hommes éjaculent. Si, si. J'hésite à me considérer comme une femme fontaine, j'ai un doute.

Seulement, quand je retombe, mes draps sont mouillés. Pas trempés, mouillés.

" Avant ", j'aurais été mortifié de cette découverte. Terriblement gênée, humiliée par moi même, même.
Mais, en les ayant lu, je m'en amuse autant qu'elles. Ce n'est pas dégradant, pas humiliant.
Je suis seule, avec moi même. Dans ma propre chambre, dans mes propres draps. Alors, pourquoi me mettre martel en tête ? 
C'est mouillé, oui. Et c'est pas désagréable, en plus.

J'ai pensé plaisir, sensations, excitation. Jouissance. Ultime, d'ailleurs. 

Les mains, je me rappelle lui avoir dit, c'était "sale". Pas naturel. Finalement, je trouve que c'est le jet qui n'est pas naturel.


Caresses, va-et-vient, écartées, joui, jouissance, jouir, orgasme, plaisir, éjaculation, masturbation.
Mots clés.

Je suis vivante & j'aime mon sexe.
Na.
( et puis, maintenant, je peux vivre seule, sans douche )


La question maintenant, c'est : Vais je oser ? 
De toute façon, les Autres, on s'en fout.

çà dépend qui, çà dépend où, çà dépend à quel sujet.

Et tout çà, çà m'ennuie.

Pourquoi aller se casser le mental en petits morceaux pour des gens qui s'en foutent ?

Qui penseront brièvement avant de partir sur autre chose ?

Les Autres, c'est pas que je m'en fous.

C'est que si je peux, je les aide.

Et si je peux pas, je les zappe.

çà va pas plus loin et c'est terriblement agréable à vivre.

Pensez ce que vous voulez, allez y. 

Y'aura toujours des gens pour ouvrir leur gueule trop grand ou trop fort.

A ceux là, mes bouffées de rage.

Je ne suis plus en adéquation.

Je ne sais plus ce qu'il faut dire ou ne pas dire.

Je dis et puis voilà.

Je pose beaucoup de questions. J'apprends tout ce que j'ai pas appris avant, par flemme ou trop gros égoïsme.

Alors, pensez ce que vous voulez. Que je suis conne, stupide, inculte. Ignare ou médiocre, même.

Ou même, allez, minable.

Je suis peut être tout çà à la fois.

Mais.. bordel.. qu'est ce que je peux en avoir à foutre de votre avis ?

Vous savez, moi, j'aimerais que les choses soient claires, tout le temps.

C'est pour çà que je pose plein de questions, que j'insiste, que je demande des justifications.

Et que mes "pourquoi" s'enchaînent.

Je refuse le non respect.

Je suis une personne. Peut être médiocre, mais je suis une personne.

Les jugements et autres avis pathétiques, gardez les. Prenez un miroir et regardez vous. Voilà.

C'est même pas du Bisounours. Va falloir arrêter avec çà.

Je veux que les choses soient nettes, claires et posées. Cash.

Et c'est presque la mer à boire. Terrifiant.

Alors, oui. Surement que çà y est, je me décale. Je marche à côté.

Je vous vois dans la rue, je vous vois dans vos bureaux à Issy.

Et c'est la panique. Je veux pas être comme lui, je veux pas être comme elle.

Coincée derrière un putain de bureau, dans une ambiance de merde ? 

Peut être que c'est le chemin qui permet de gagner sa vie.

Alors, ouais, peut être que je vais rater la mienne.

Je la rate déjà à me sentir si décalée, non ? 

Et je dis çà et puis dans cinq ans, je serai à faire des manip' à la con dans un labo mal ventilé, remplie de connasses plus aigries les unes que les autres.

Au secours.

Alors, oui, on pourra me juger. On l'a déjà fait, on le fait et on le fera. Encore et encore.

Parce que cette fille était jalouse. Son gars m'a jeté un oeil. Elle m'a fusillé du regard en l'attrapant par le bras.

Coucou chéri, m'oublie pas, hein.

PUTAIN, MAIS QUELLE CONNE.

Comment peut on, au juste, être jalouse d'une fille telle que moi ? 

Je suis larguée. A 15 000 de là. Je souris, je plaisante et j'amuse.

Je fais attention, je me décale et je tamponne.

Mais c'est tout.

Y'a rien à l'intérieur. Que dalle, c'est vide.

Une enveloppe rondelette de chair humaine sur .. du vide. Voilà.

Après, je dis pas, j'ai des trucs qui fourmillent de partout. 

Envies, désirs, manques, volontés, forces, détermination et j'en passe.

Je suis peut être pas si vide que çà. 

Mais bref. Tout çà, c'est mental.

Je suis fascinée par le pouvoir du mental sur le physique. Le concret, le tangible.

De toute manière, je crois que ma vie entière est une _fatalError. 

Je l'ai prise dans le mauvais sens. Comme une ado bien rebelle.

J'ai fait la gueule devant ce qu'on me présentait.

J'ai attendu "plus tard".

Et faut voir le chemin parcouru. "Plus tard" atteint, l'Ado.

Alors, _ReBoot maintenant.

Je supporte pas de répondre au téléphone.

Je dis les choses de manière spontanée et les gens, parfois, ne comprennent pas.

Forcément, çà fait des décalages. Encore.

Beuh.
Je suis revenue voir Aaron, finalement. J'ai longtemps hésité avant de retourner lui prêter mes oreilles. Trop de souvenirs houleux.

Et finalement, j'arrive sur un boulevard gris noir. Un boulevard sur lequel marche un homme, de dos. Il est pas triste, il est à l'image de "son" boulevard. C'est comme çà que je vois le début de cette chanson. La musique, les retours, les rythmes. çà s'arrête dans les graves et çà remplit tout l'espace.

Je m'en fous de rien connaître à la musique. Mais les mots. Les musiques. Les voix. Les corps. Tout a une texture. Tout a une histoire. Tout a un passé, un présent et un futur. Même un mort. Même un visage recouvert par un mouchoir. Même un mouchoir qui ne se soulève pas, au niveau du petit monticule, le nez. Tout a une texture.

Reflet, miroir, fenêtre, porte. Qu'importe. Tous les mots ont une image associée, une signification, un rôle à jouer. Tellement étrange.

Comme cette petite fille dans ce film. Qui dit " .. je les vois. Les mots. Dans ma tête, ils sont là, lettre par lettre à se solidifier. "

Et Juliette Binoche. Quelle actrice. Mon dieu. Quelle actrice. En ce moment, je retombe dans les films français. A la pelle, on en a de très jolis comme de très moyens. Et.. Et, on peut pas comparer le cinéma américain, au cinéma français.

Le cinéma français a une personnalité. Une ambiance, une présence. Des mots, des phrases.
Le cinéma américain aussi. Mais le cinéma américain est lisse. Il se regarde quand on est trop fatigué.

Le cinéma français se regarde assis. Concentré, attentif. Bousculé.

Il y a un gouffre incroyable entre ces deux genres. Alors, oui, je ne crache pas sur certaines séries américaines. Elles sont bien, sympas, souriantes. Connes, peut être mais elles sont là et regardables pour les jours où. Mais les films français, çà..

Tout çà, pour dire quoi ? Que l'on a une bibliothèque hallucinante. Livres, DVDs, CD, vinyles. Amassés, entassés.

Un rêve empoussiéré serait de les retrouver. Tous dans une pièce. Recouvrant les murs. Partout. Partout. On aurait de quoi.

Il est minuit une.

Aujourd'hui, il a plu. Soleil, gris, pluie. Tout s'est succédé. D'habitude, il ne pleut jamais sur mes fenêtres.

Il a plu toute la journée sur mes fenêtres.

Et j'étais contente de cette pluie. Contente de me souvenir que je voulais faire des photos avec un parapluie à la main. Que je voulais sentir la pluie partout partout partout sur moi. Que les nouvelles photos allaient pouvoir se faire. Avec la pluie, la neige. Le vent, le retour du soleil.

J'aurais aimé pouvoir faire des photos comme Elles, ou Lui. En pleine nature, lâchée et libre.

Mais après. J'ai peur. 

J'ai mal aussi. çà tient depuis mercredi. Une douleur compacte dans l'estomac. Des fois, çà fait des pics à la con où je sers super fort les dents en me disant "putain mais c'est quoi ?". Pas envie d'aller chez le médecin. çà passe toujours, de toute manière.

Et sentir ses mains sur mon ventre. Nan.

Je dors mal. Réveillée chaque nuit par des cauchemars horribles. Réveillée persuadée d'être ailleurs que dans mon lit. Ou alors, dans mon lit mais ailleurs. Coulisse de cirque, cave poussiéreuse. Dormir nue comporte une nouvelle angoisse. Cette question lancinante et cette .. j'ai perdu le mot.. vulnérabilité. Être nue, dans un lieu inconnu. Comment faire? Où aller ?

Se réveiller en hurlant, les bras écartés à la recherche des murs d'une pièce qui n'existe que dans mes songes. C'est dur, compliqué.

J'ai rêvé de suppliciés se faisant martyriser. Me suis réveillée de force.

J'ai rêvé d'hommes nombreux et menaçants et moi, enfermée avec eux et nue. Réveillée en hurlant, persuadée de me faire violer dans les secondes qui suivront.

Chaque nuit apporte son lot de cauchemars. Mon esprit est riche en horreurs, il faut croire.

Mais, çà ne fait pas tout.

Il s'en fout. Mais complètement. Totalement.

Et pourtant, ben, je vis.

J'amasse des citations et des possibilités.

J'ai pas d'ambitions. Que des certitudes.

J'ai des projets. Quelques réalisations de faites.

Boulimie littéraire. Voilà, je lis quatre livres en parallèle.

Et j'ai tellement peu envie de les finir que j'en entame d'autres.

La logique, dans tout çà, m'échappe.

Je m'échappe tout court, finalement.

Je me lève avant le soleil, prends un train puant et grimpe des marches mouillées.

Souris, virevolte, amuse, conseille et se fait confier.

S'abandonne dans les mensonges en se disant " plus tard ".

Sentir poindre les mauvaises pensées, les mauvaises attitudes.

Se savoir pertinemment seule. Seule, jusqu'au bout.

Commencer à penser à sa vie en solo.

C'est bien d'être seule, finalement. Pas d'attaches, que toi.

Des parents pour lesquels tu ne seras qu'une déception quoique tu fasses, alors, quelle importance ?

Alors, j'aimerais tout faire exploser. Lol.

Ouais, j'aimerais bien.

Mais j'ai pas d'argent, je finis un projet déjà là, et j'ai des mensonges à recracher encore.

Seule. Seule. Seule. Seule. Terminus, tout le monde descend, moi, j'emmène le bus.

M'en veuillez pas, vous avez votre vie, vos amis, vos joies, vos peurs, vos doutes et votre confort. Moi, j'ai de place nulle part dans vos vies.

Moi, j'ai que dalle ici. Que dalle, que des planches branlantes auxquelles je me raccroche avec l'énergie du désespoir et qui me laisseront tomber à la première occasion.

Moi, j'ai que dalle. Rien. Et allez pas me dire le contraire. L'hypocrisie, çà ne vous va pas au teint. Je n'ai rien. Aucune place. QUE DALLE.

Alors, permettez moi de vous emmener à bon port, jusqu'à ce que je sois à court de carburant suffisamment puissant pour gérer vos attitudes.

Et puis, vous descendrez, tous ensemble et moi, je prendrais le bus.

Je pleurerai surement un chouya.

çà fait mal de tomber. Encore plus quand on scie la branche.

Oui, clairement, j'ai la haine. Mais vous savez quoi ? Finalement, çà me fait du bien.

Lol, elle m'a dit " Tu avais raison ". Une autre aussi me l'a dit. Ouais, j'ai trop raison. Je sais que les gens sont pas toujours heureux, c'est fou.

Et voilà, je me shoote à nouveau avec sa voix. Allez vous faire foutre. Oh oui, jouissance que de le dire. Te faire foutre, devrais je dire finalement.

Les gens ont le droit de faire la gueule, ont le droit de tomber. Les autres ont pas à les culpabiliser de faire de telles choses.

Certains peuvent vivre des choses incroyablement immenses et tomber comme des pierres peu après. çà se vérifie tous les jours.

Alors, ouais, les gens sont pas heureux.

Et j'en peux plus.

J'aimerais être Moi, tu vois. J'aimerais être Moi et savoir comment l'être.

J'aimerais arrêter cette dépendance de merde. J'aimerais ne pas être sur un siège éjectable à la con. Je voudrais une place claire dans ce monde. Un truc tracé à la craie.

Je veux manger chaque seconde de chaque minute à pleines dents. Je veux m'en prendre plein la gueule à l'infini. Mais seulement des vagues.

Je veux vivre avec les poissons. Je veux plus me casser le cul dans du gris et du macadam.

Je veux du bleu et du sable.

ARRETEZ DE ME FAIRE CHIER. 

Rha, putain de MERDE. 

J'ai même pas envie de pleurer en disant çà. Non, même pas.

J'ai juste un sourire qui me barre la figure. J'suis bien en disant çà.

ARRETEZ DE ME FAIRE CHIER.

Et arrête toi. Ouais, arrête toi. Moi, j'en peux plus. Arrête toi.
Arrête les jeux à double sens, les magouilles, les trucs qui servent à rien.
Arrête, sois honnête, franc. Montre que t'as des couilles.

Je voudrais arrêter d'être dépendante des Autres. Binomes de TP, groupe d'amis solides à la fac, tendances générales de la société. Il faut des "amis" sinon, tu fais "pitié". Sinon, t'es un "rejeté".

Bande de cons. J'ai encore des conneries à vomir. Des morales et des barrières.


Bande de cons, bande de cons, bande de cons, bande de cons.


Oui, j'ai besoin de personnes à côté de moi.

Mais plus çà va et plus je me dis que je me raccroche à des vestiges de temps anciens. Que plus rien n'a d'importance actuelle. Que les fossés sont teeeellement grands que ma tentative se teinte de pathétique.

Je suis bien avec elles, quand je les vois. Mais.. y'a plus grand chose. Que des mensonges qu'on accumule pour se cacher la vérité. Un peu plus, encore. On s'envoie des cordes de loin en loin. Pour faire "comme si". C'est d'un pathétique tel que je souris de traviole le plus souvent. 

On m'a dit que si je partais,  çà n'arrangerait surement rien à rien. Que je continuerais mon schéma d'isolement et que çà sera pareil quoi que je fasse. Que je fuis ou non. Que je resterai seule et que là, çà serait "complètement " seule.

Pars pas, çà sert à rien.

Bande de cons, bande de cons, bande de cons, bande de cons.

Juste le silence qui n'existe pas ici. Et surement que je pleurerai. çà, oui. Je pleurerai encore et encore. Pour laver tout ce moche intérieur. Je pleurerai ton départ aussi. Le mien, le vôtre.

Et je serai une fille qui "fait du bien". A des gens qui voudront avoir besoin de moi. 

çà fait si mal de savoir qu'on ne sert à rien. C'est mieux finalement de ne pas avoir cette vérité en face. La solitude, çà te permet de l'éviter.
çà te laisse quelques mensonges en tête mais à côté de çà, les premiers temps.. Quel pied.

Peut être que je commence à rater ma vie. Peut être que j'aurais une vie de merde. Une vie ratée.

J'ai peur de çà aussi. Rater ma vie, rester dans le circuit. Ne pouvoir en sortir.

Rater. Raté.

Ratée.

Nous ne devons pas laisser nos peurs ou les attentes de notre famille
établirent les frontières de notre destin.

McGEE

J'ai du choisir entre son monde et le monde réel
Numb3rs

Et tu sais le meilleur, elle n'était pas heureuse.
En ayant choisi le monde réel.
J'ai profondément aimé.
 
Chaque fois que j'écris ici, et pour de vrai, je me sens tellement.. explosive.
Libre et libérée. 
Cette sensation jouissive qui a accompagné de nombreuses journées ensoleillées.

Quand je me sens
Prête.

C'est pour çà que je redoute de venir ici.
Gâcher avec des mots moches
cet endroit
que je cherche avec tellement de force
à protéger,
Comme témoin
Passé et futur
de ce que pourrait être
une vie heureuse.
Fais comme tu veux
Le Grand Secret
Je fais comme si
Zora sourit
Alter Ego
Trois ans & demi d'Amour
N'importe Quoi

Voilà.
Au dessus, se trouvent les sept chansons que j'écoute en ce moment.
Chacune d'entre elles contient un morceau, un passage, une mélodie ou même la chanson entière qui m'interpelle.

Y'a du futur, du présent, du passé.
De Zora à Elle, en passant par Lui et Tu.

Mon père a toujours particulièrement aimé Florent Pagny.
Quand il s'est écroulé, il ne vivait que grâce à lui.
J'ai écrit " grâce ". Peut être que je voulais pas qu'il meurt, finalement.
Il avait tellement mal qu'il nous a dit qu'il nous aimait du plus profond de son coeur.
Un amour testamentaire.
Il écoutait " Chanter ". Il courait, chaque fois que la douleur le mangeait trop fort.
Il partait et ne revenait pas.
Ensuite, il tombait sur le sol de la cuisine.
Et c'étaient ses pieds que je prenais pour aider ma mère à le porter sur son lit.

Finalement, ces souvenirs, les plus compliqués, les plus pénibles.
Je n'y pense que rarement.
Il ne faut pas mentir aux enfants.
Il faut leur dire la vérité.
De toute manière, ils sentent tout.
On a toujours tout senti. Enfants.

Je ne sais plus de quoi je voulais parler.

Ah si, chaque morceau est important.

Y'a cette tristesse tenace qui menace à chaque instant de me recouvrir toute entière.
Toute entière. Pour me remettre dans " Comme Avant ".

Je peux pas l'accepter.
Je peux pas.

Pas en ayant fait tout ce que j'ai fait.

Je ne peux pas la laisser gagner une année supplémentaire.
Je ne peux pas.

J'ai des projets, bordel.
Des billets de train, de l'argent, une voiture.
J'ai des envies.
Des rêves.
Des machins et des bidules qui s'amoncellent sur des feuilles de papier.

Je veux plus de cette conne dans ma vie.
Je ne veux plus de cette saloperie.
Cette chose immonde qui s'infiltre partout et qui me fait tomber comme une pierre.

Y'a plus de soleil.
Non.
Et encore, aujourd'hui, c'était l'été derrière la vitre fermée.

Maintenant, il y a les feuilles qui tombent et les champignons qui poussent.
Il y a les collants et les bottines.
Il y a les vestes et les chapeaux.

Il y a cette putain de société pas loin.

Mais c'est même pas le plus important.

Le plus important, çà sera quand je rentrerai le mardi soir.
Quand j'enfourcherai mon vélo pour me coller de la boue jusque sur les joues.
Quand j'enfilerai mes gants.

Parce que çà fera un jour de plus au compteur. Un jour de moins à vivre jusqu'au soleil.

Vous savez, j'ai eu super mal longtemps.
Avant, je le voyais pas. C'était normal, la routine.
Mais finalement, j'ai jamais été heureuse pleinement.
Toujours mangée par mes galères et celles des autres.
Y'a eu un pic où je me suis carrément retrouvée au fond.
Et c'est là que j'ai secoué du collier.
J'ai bougé jusque là bas.

En sortant, en annulant ce rendez vous, j'ai tellement souri à la neige que je me suis faite abordée.
Il était beau.

Et à partir de là, y'a eu une escalade.
Des découvertes, des envies, des pics de vie.

J'ai pas envie de me souvenir de tout çà.
C'est pas vraiment désagréable.
çà picote juste.
Ce que je crains, c'est l'angoisse quinze mille fois pire que j'avais à ce moment là.
Peur qu'elle revienne.

Je sais pas si je serai un jour débarrassée de cette angoisse. 

En vacances, je l'étais. Libre.

Et maintenant, je le suis tout autant, roulée en boule dans ma couette.

Rien n'a changé et pourtant, tout est différent.
Imaginer qu'une existence comme ça est possible.


çà fait peur, des mots pareils.
Pourquoi "imaginer" ?

çà veut dire qu'on a la chance de ne pas avoir imaginé, cette fois ci ?

Je ne saurais dire l'ampleur de la volonté qui me maintient droite.
Peut être parce que je ne la réalise pas complètement.

Mais s'acharner à faire monter la paix en soi, c'est.
Volontairement nécessaire.

Le plaisir, c'est encore autre chose.

çà s'effondrera forcément.
Mais.
Les listes ne sont pas indélébiles.

J'ai écrit çà sur ce bout de papier plié en deux, en entête. J'écris mal, c'est affligeant.
Et après çà, j'ai lancé tout ce qui avait maintenu à des kilomètres, cette angoisse continuelle.
Pendant quelques jours bénis.

Mon abattement est revenu. Forcément.
Mais à côté de çà, j'ai de nouvelles armes pour l'envoyer voler au loin.

Mais, à écrire ces petits mots à la suite de petits ronds,
je me suis dit que j'avais de quoi me battre.

Je suis seule.
Pas la solitude complète et extrême.
Je vis avec ma famille.
J'ai de la compagnie à peu près à chaque fois que je passe la porte de ma chambre.
Ou que je monte sur le balcon.

Mais, je veux dire. Je suis quand même seule.
Seule. Mais complètement seule.
Seule tout au fond de moi. 
Une solitude complète et extrême.

Alors, je m'esquinte les mains sur ce Jamais.
Pour le faire baisser un peu.
Pour que la solitude soit moindre, un peu.
Une lueur de compagnie pas très loin.

Après, quand je n'y pense pas, tout va plutôt bien.

Mais, à bien y penser, quand on ne pense pas,
tout va toujours plutôt bien.
Ne pas penser, c'est le quiffe.

Bref.

Il est 20h et la journée d'aujourd'hui a été magnifique.
Magnifique de bout en bout. Un ciel bleu sans aucune trainée blanche.
Un soleil aux abonnés actifs de bout en bout. 
Mais un air frais.
Qui rappelle que çà s'estompe.

Que le gris va arriver.

Que je ne vais plus pouvoir ouvrir mes volets, monter sur mon balcon,
et offrir tout mon corps au soleil.

Que je vais m'enfouir sous des pulls, des manteaux.

Mais on l'a dit. Liberté de la peau.

Alors, finalement, pourquoi pas un clin d'oeil à ce temps qui sera bientôt un souvenir ?

;)

Je suis partante. Pour des clins d'oeil et des répits d'angoisse.

Je souris là, finalement. Cet article ne prend pas la tournure des autres. Croisez les doigts pour que çà continue ainsi.

Tu sais, je lui ai dit. " Tu sais, moi, ma vie affective, c'est toujours le méga désert, hein ".
Je souriais en le disant. Elle s'est tue. Elle a regardé devant elle. Je l'ai sentie embêtée.

Mais finalement, j'étais bien en le disant.
Je me sentais bien de le dire à voix haute, avec des mots.

On a parlé enfants. On a parlé Hommes, compagnons.

J'aime bien l'écouter parler. Et elle, tu vois, quand je suis avec elle, je me sens bien.
En sécurité.

Dites vous que j'ai perdu quelques kilos quand même.
Et dans le même temps, j'ai pris une taille de poitrine.

Je n'en peux plus. 

Autant le dire clairement.

Mesdemoiselles, Mesdames : des seins synthétiques sont absolument affreux. Des seins synthétiques ET volumineux, j'imagine pas l'étendue du désastre à supporter.

Ma poitrine est naturelle. Mais complètement. Et, je vous le dis clairement, c'est un ENFER.
Elle est aussi naturelle qu'imposante. Et involontaire. Et tombante.
Je fais un bonnet F tirant sur le G. C'est.. laid.
Sans rire.
Et là, pour rire mais vrai quand même, je n'arrive pas à voir mes hanches avec une poitrine pareille.

J'ai presque perdu dix kilos. Pas un kilo de ma poitrine n'a daigné s'en aller..

Quand j'étais plus jeune et que ma poitrine se développait gentiment,
je me souviens d'un été en particulier.
On était en vacances en Ardèche et tous les soirs, je me regardais dans la glace.
Vous savez ce que je guettais ? Cette ombre arrondie sous les seins. Qui prouverait que, enfin!, j'avais de vrais seins.
Pleins et ronds. Petits et jolis comme tout.
J'envierais presque les poitrines menues.

Arrivée au jour d'aujourd'hui, ... c'est .. beaucoup moins joli.
çà attire le regard. D'ailleurs, certains hommes ont un mal fou à tenir leurs yeux suffisamment hauts pour croiser les miens.
çà attire le regard. Et çà m'a longtemps gênée. Ce pouvoir de séduction aussi imposant.
Aujourd'hui, j'en suis fière. Et inquiète aussi. Parce qu'une poitrine telle que la mienne, çà s'entretient.
Et je réalise que je l'ai trop longtemps négligée.

Alors, voilà encore un point sur lequel j'ai à travailler.

Même pas belle pour les autres.
Belle pour Moi.
Parce que je suis seule, finalement.
Quelle importance, les autres ?
Ils sont loin de moi.
Trop loin.
J'ai perdu mon air.
Je vais crever. Je te le dis, et toi, tu m'engueules.

Je viens de la lire. Je viens de l'entendre aussi. C'est pour çà que je l'écris ici.
Parce qu'elle contient toute la complexité des sentiments.

J'ai arraché des pages de cahier entamés. Vidé des pochettes remplies de feuilles écrites au stylo noir.

J'ai tout rassemblé et j'ai mis.. trois jours à me décider pour les lire.

La violence qui en ressort. La haine, la tristesse, la déprime.
C'est presque si ces feuilles ne sont pas trempées de larmes rageuses.
Y'avait quelques soleils par çi par là, dans l'encre. Révélateur.

Alors, j'ai lu cet aprèm. J'ai sauté des passages. J'ai eu la nausée.
Tu crois que çà veut dire que j'ai changé maintenant ? 

Je vais tout déchirer et tout ficher à la poubelle. Enterrer sous des couches d'espérance tenace.

Mais j'ai quelques lignes à ajouter ici. Parce qu'en les relisant, j'ai eu un arrêt.
Je me suis souvenue de la sensation que j'avais eu en les écrivant.
Le Six Juin Deux mille Neuf.

J'ai envie de le retrouver, assis face à la mer. Mon calme.
La retrouver, gambadant dans les vagues. Mon insouciance.
La retrouver, elle aussi, faisant la planche plus loin, souriant au ciel. Ma tranquillité.
Et le rencontrer enfin, lui dont on m'a un peu parlé, en termes respectueux. Mon bien être.

A les écrire à nouveau, j'ai l'impression d'autoriser mon viol.

Mais on a bien dit qu'il fallait tout lâcher. Tout sortir.
Vider les dernières valises de noir.
S'oser libre et s'oser honnête.

Alors, voilà.

Je les ai tous rencontrés. Tous.
Là où ils se trouvaient.
Là où j'avais écrit qu'ils devaient se trouver, plus d'un an auparavant.

C'est çà le plus important à garder.

C'était ce paragraphe dans tout cet amas d'enfer à lire.
Tout le reste va partir loin.

J'ai changé, je crois.
En fait, nan.
J'ai changé.
Point.
Hier, je me suis pas démaquillée en me couchant.
Ce matin, au réveil, j'étais jolie.

Si. Le maquillage n'avait pas vraiment coulé.
Il s'était.. Le seul mot qui me vient en tête est " libéré ".
C'est un comble. ^^
Je ne me maquille plus comme avant.
Du noir, du noir et encore du noir.
J'ai investi dans beaucoup de gris maintenant.
çà met mes yeux plus en avant.
Et ce matin, voilà, j'avais les yeux gris.
Et les prunelles vertes vertes vertes.

Alors, quand je suis partie en catastrophe, j'ai laissé tomber le maquillage.
Enfilé une couche de mascara et un infime coup de crayon.
Avec mon coup de soleil atténué et ma peau à nouveau légèrement pêche,
je m'aimais bien.

Et j'suis partie.
A l'arrache.

Comme toujours.

J'avais oublié que j'avais les yeux verts. Du poids en moins.
Des fringues que j'aime.
Une assurance toute neuve.

On me l'a un peu rappelé.
Un peu, j'ai dit.

Mais c'était déjà çà.

Et y'a Maman M., là, qui m'a réchauffé le coeur ce soir.
Avec son bébé et ses mots remplis de positif.

C'est bête. Bête. Bête.
Comme un Bisounours.

Je me sens bien quand les choses sont nettes.
L'amour Douleur. Quand çà fait plus de mal que de bien.

Y'en a plein d'Amours, finalement.

Je voudrais un corps contre le mien.
Ces sensations rêvées.

T'sais, un rêve, çà peut faire drôlement mal.
Être Drôlement réel aussi.
Drôlement vivant aussi.

Je suis pas la même que dans les miroirs.
J'ai un regard déformé.
Vraiment. C'est étrange.

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